FSSP Tours
Fraternité Sacerdotale St-Pierre à Tours
«Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé, qu’un homme a pris et planté dans son champ. »
Le sénevé est le Christ mystique, c’est-à-dire l’Église qui continue son œuvre ici-bas, cette Église qui est née au soir de la Pentecôte et qui s’est répandue sur toute la terre. Mais cela est aussi vrai de chacun de nous : la vie surnaturelle nous a été donnée lors de notre baptême, et comme le grain de sénevé, elle doit croître jusqu’à devenir un arbre robuste dans lequel les oiseau du ciel peuvent se poser. Mais est-ce vraiment toujours le cas ? La fin de l’année liturgique est une invitation à se poser la question. Soyons dociles à la grâce de Dieu, laissons-nous faire pour parvenir au ciel, où lui seul peut nous conduire.
Gaudeamus ! L’Église nous invite à nous réjouir avec une certaine insistance en ce jour de la fête de tous les saints, car la sainteté et le bonheur ne sont qu’un. Notre bonheur véritable est en Dieu. Or, être uni à Dieu, voilà ce qu’est la sainteté. Et non seulement tout le monde peut devenir un saint, mais c’est encore l’état surnaturel normal de notre âme. Tout le monde peut devenir un saint, peu importe ses péchés. Il n’est pas un seul de nos péchés qui n‘ait été déjà accompli par un saint. La sainteté ne consiste pas à ne jamais pécher, mais à se relever après chaque chute. Loin d’être réservée à une élite, elle est l’accomplissement normal de la vie surnaturelle. Si le Verbe s’est fait chair, s’il est mort pour nous, s’il est réellement présent dans l’Eucharistie, s’il s’offre chaque jour à la messe pour nous, alors seuls les saints sont pleinement dans l’ordre. Ne nous disons donc pas : « à quoi bon être saint ? Il me suffit d’être sauvé » car il n’y a au ciel que des saints.
À Pilate qui l’interroge au sujet de son éventuelle royauté, Notre-Seigneur lui répond qu’il est effectivement roi. La Croix est le trône depuis lequel il a manifesté la royauté de Dieu : en s’offrant en expiation pour le péché du monde, il a vaincu la domination du prince de ce monde, instaurant ainsi définitivement le royaume de Dieu. Et pourtant, les nations, les institutions, les foyers et les cœurs refusent de se soumettre à ce règne d’amour. L’avortement, l’euthanasie, le mariage pour tous, sont les conséquences d’un tel refus. Nous ne pouvons rester sans rien faire. Mais avant de vouloir faire régner Dieu sur nos états, faisons le régner dans nos familles, par la fidélité à la prière et une éducation authentiquement catholique. Prions pour notre propre conversion, puis pour celle de nos dirigeants. Seigneur, que votre règne arrive.
« Et voici qu’une femme, qui souffrait d’une perte de sang depuis douze ans, s’approcha par derrière, et toucha la frange de son vêtement. Car elle disait en elle-même : Si je puis seulement toucher son vêtement, je serai guérie. »
Ce mal qui perdure depuis plus de douze ans chez l’hémorroïsse, c’est le péché d’habitude qui gangrène l’âme. Dieu étant notre lumière, plus une âme s’éloigne de lui par le péché, plus elle s’enfonce dans les ténèbres. Mais alors, comment une âme ainsi aveuglée peut-elle se sortir d’une habitude de péché ? Elle le peut si elle le veut. Elle le peut si elle sort sa volonté de son engourdissement dû à la mauvaise habitude. Elle le peut si elle va au Christ avec une ferme confiance. Elle le peut si elle se nourrit de l’Eucharistie, si elle se soigne par la pénitence, et si elle se fortifié par la grâce sur lui donnent les sacrements.
«Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.» Rendre à chacun ce qui lui est dû, voilà en quoi consiste la vertu de justice, dont le champ d’application est immense. Aussi doit-on rendre à Dieu l’honneur qui lui est dû en assistant à la messe le dimanche. La justice s’applique également, entre autres, aux prêtres, que les fidèles ont le devoir d’aider matériellement en subvenant à leurs besoins. Et ce devoir s’applique naturellement avant tout aux prêtres qui nous sont le plus proche, ceux qui nous donnent les sacrements et prennent soin au quotidien de nos âmes.
Que ce mois d’octobre, mois du rosaire, soit pour nous l’occasion de renouer avec notre chapelet. Que nos journées ne se finissent pas sans avoir été mises sous le sceau de Marie et de son très saint rosaire.
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus a su nous montrer ce que la voie de l’enfance signifiait. La voie de l’enfance, c’est retrouver la candeur, la simplicité, la pureté des enfants. C’est surtout retrouver notre disponibilité à la volonté de Dieu, dans l’obéissance à ses commandements.
Comme Jésus l’ordonne au paralytique (Mt 9,6), levons-nous, prenons notre lit, et retournons dans notre maison. Levons-nous, et accomplissons nos devoirs d’état avec courage. Prenons le lit de notre paresse et jetons-le au dehors. Retournons dans notre maison, c’est-à-dire dans notre âme, et aimons y accueillir Jésus. Surtout, allons vers Jésus et demandons-lui, comme le paralytique, de nous guérir de notre tiédeur.
On ne peut envisager une vie chrétienne sans être membre d’une communauté. En effet, la communauté porte les difficultés et souffrances des uns et des autres, elle accompagne les sacrifices et les dons de vies, elle accueille le miséreux et le soulage de sa misère. Bref, la communauté est l’occasion qui nous est donnée de vivre les conseils évangéliques, d’imiter le Christ dans l’attention à l’autre, en d’autres termes, d’être missionnaires.
Pour mieux nous préparer à la Fête de Saint-Martin dont on fête cette année le 17ième millénaire de la naissance, et que l’on célèbre comme une première classe dans notre diocèse, je vous invite
A faire la neuvaine que vous pouvez trouver en cliquant ici.
A faire pieusement le pèlerinage proposé par la communauté le samedi 5 novembre, de la Chapelle au Naud jusqu’à la basilique Saint-Martin de Tours (avec la messe sur le tombeau du saint à 19h00). Pour plus de renseignements, veuillez cliquer ici.
A participer au « Parvis de Saint-Martin » le dimanche 9 novembre où, tout en partageant un verre, vous pourrez charitablement faire la rencontre d’au moins une personne qui vous semble inconnue et qui pourtant, participe à la même Eucharistie que vous tous les dimanches.