Annonces du dimanche 3 mai 2020

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Annonces pour la semaine du 3 au 8 mai !
3ème dimanche après Pâques (sermon de l’abbé Perret ci-dessous)
 
Comme les dimanches précédents, l’église sera ouverte sur des horaires plus étendus : de 8h à 10h, de 11h à midi puis de 16h30 à 19h. Les abbés seront présents. Adoration. Confessions et communions possibles.
 
Faites bien attention à respecter les consignes du service d’ordre :
– Ne pas vous attrouper aux abords de l’église
– Au prix d’écourter son temps de prière personnelle, veiller à ce que tout le monde puisse venir prier, le nombre de personnes ne pouvant dépasser la vingtaine.
– Observer les mesures « barrières », en particulier, le fait de garder les plus jeunes près de soi.
 
Il sera possible de suivre les messes du dimanche à 10h15 via Facebook Live ou en se connectant directement sur le site à partir du lien suivant : www.fssp-tours.fr/direct-saint-pierre-ville/
 
Dans l’impossibilité de nous projeter à plus d’une semaine, le bulletin pour les mois de mai-juin n’est pas édité. Les catéchismes ne pourront pas reprendre avant le mois de juin. Les salles paroissiales ne seront pas disponibles. Ayons une petite pensée pour les 6 jeunes qui devaient faire leur profession de foi ce dimanche 4 mai et la vingtaine d’épouses et mères de famille qui se préparaient pour un beau pèlerinage à Cotignac du 8 au 10 mai. Ce ne sont que “parties” remises !
 
Haut les coeurs et saint mois de Marie !
 
Abbé Le Roux

Sermon pour le troisième dimanche après Pâques – St Pierre Ville – mai 2020

Chers amis,

Encore et toujours, pendant ces temps de confinement, l’Évangile semble être prévu exprès pour nous. Et comme le disait sainte Thérèse d’Avila, « Il n’y a rien à inventer. Si vous êtes ce que vous devez être, vous mettrez le feu au monde. »

Il n’y a rien à inventer ; mais il y a à visiter à nouveau ! Il y a à tirer de nouveau des conclusions porteuses. Et une fois de plus tout ce qu’il nous faut pour notre vie spirituelle est dans l’Évangile de ce jour.

Nous arrivons en effet à ce fameux évangile dans lequel Notre Seigneur Jésus Christ parle par sept fois de ce « modicum » ce « peu de temps »…

Que signifie ce « peu de temps » dans la bouche Jésus ?

A y regarder de plus près, il s’avère qu’il y a deux sortes de « peu de temps », en fait :

–         D’abord, le « peu de temps » pendant lequel les disciples verront Jésus, de sa résurrection à son Ascension.

–         Ensuite le « peu de temps » pendant lequel ils ne vont plus le voir car il sera monté au ciel – « monté au Père ». Ce « peu de temps » représente la fin de la vie terrestre des disciples.

Regardons d’un peu plus près ces deux « peu de temps » et tirons-en quelques leçons :

Le premier, qui est évoqué deux fois, est celui pendant lequel Jésus est encore sur terre, ressuscité, prodiguant ses derniers enseignements à ses disciples, jusqu’au jour de l’Ascension (où Jésus montera au ciel et où pour notre part, nous éteindrons le cierge pascal). Comparativement, on pourrait dire que ce peu de temps, c’est d’abord le temps pascal, dans lequel nous sommes. L’Eglise nous y redit et rappelle tout ce que nous a gagné la mort de Jésus sur la Croix. Mais aussi pourquoi ne pas considérer aussi que ce temps représente les moments où Dieu nous est le plus proche, comme par exemple, les moments où nous côtoyons les sacrements, à commencer par l’Eucharistie ? Ces moments où, à l’appel du ministre et accompagnant le geste et la matière que Jésus Christ a lui-même choisi, Dieu agit au plus profond de notre âme. Ces moments où il la modifie parfois ; lui donne soudain la vie divine, ou la fait grandir et la sanctifie. Ce sont des moments extrêmement importants, car alors Jésus Christ est là ! C’est pourquoi ils doivent être particulièrement bien préparés. C’est ainsi que l’on prépare la sainte communion habituellement par l’assistance la plus recueillie possible à la messe ; et même prépare-t-on avec un soin particulier la première de toutes ces communions ! C’est ainsi que l’on prépare chaque sacrement reçu, car ce sont des temps privilégiés où la toute-puissance de Dieu agit sans intermédiaire. On les prépare donc comme Jésus a préparé ses disciples à leur tâche future.

Le deuxième type de « peu de temps » est, lui, il est vrai un peu plus long dans la durée (ou plutôt nous n’en connaissons pas la durée, nous n’avons pas de prise sur elle). C’est le temps pendant lequel les disciples ne verront plus Notre Seigneur Jésus Christ car celui-ci sera retourné à sa place au Ciel.

Comparativement, ce laps de temps est tout simplement notre vie terrestre, à vivre de la grâce habituelle de Dieu sans le voir pleinement.

Or ce laps de temps, il nous faut bien le remplir, ou plutôt, le remplir de bien, et de bon ; et ne pas tarder à cela, car, contrairement à l’impression que nous en avons, ce temps n’est pas si long ! N’est-ce pas saint Augustin qui nous dit : « Ce peu de temps, dont Jésus parlait à ses disciples, nous paraît long, parce que nous y sommes ; mais lorsqu’il sera fini, nous comprendrons combien il était court. »

Ainsi il est court, et il nous faut bien l’utiliser. Le père Berto a de très beaux mots sur l’utilisation que nous devons faire de notre temps, à l’exemple des saints. Il reprend les mots de Saint Paul, disant que sur terre il ne s’agit pas de tuer le temps, mais de le racheter, car le temps, ce n’est pas de l’argent, mais du Salut !

Ce temps est le temps de la vie de la foi. Temps parfois facile, parfois difficile. Foi rarement évidente. Foi qui consiste le plus souvent « à ne jamais renier dans les ténèbres ce que l’on a entrevu dans la lumière » selon les mots de Gustave Thibon.

Ce temps-là est donc celui où notre volonté, notre amour véritable sera éprouvé. A en croire saint Augustin, saint Paul, et même Jésus, quand bien même ce temps nous semblerait parfois interminable, (car toute souffrance, si courte soit-elle, est trop longue), il n’est rien comparé au « beaucoup de temps » que nous aurons à nous réjouir d’avoir été fidèles !

D’ailleurs, chers amis, si l’on s’engage dans cette perspective et qu’on examine cet aspect de notre combat spirituel, ce temps qui nous est donné est finalement très encourageant ! C’est monseigneur Fulton Sheen qui nous le dit. Sur cette terre, dit-il, nous avons la possibilité de rendre nos souffrances moins pénibles par l’espérance, voire en faire des motifs de joie, mais nous ne pouvons pas maintenir nos joies perpétuellement au même niveau. Elles iront toujours en s’amenuisant (car soit elles ont un temps, soit nous nous y habituons, soit nous finissons par voir qu’elles ne nous ont pas comblé totalement). Or aujourd’hui, en nous disant que notre tristesse de l’attente se transformera en joie, Notre Seigneur nous annonce que lui-même inversera les pôles de cette sorte de fatalité qui est notre lot ici-bas. Notre tristesse, que l’espérance aura déjà bien amenuisée, se transformera en joie véritable, pleine, entière. Et cette joie n’aura plus jamais de déclin. Elle ne subira plus la loi de la gravité sur de laquelle notre monde actuel est bâtit (matériellement et spirituellement). C’est bien le sens de cette dernière exclamation : « Cette joie, personne ne vous la ravira. »

Enfin, chers amis, je voudrai regarder d’un peu plus près une des phrases clés que l’on oublie facilement dans cet Évangile : c’est celle qui nous donne la raison du retour de la vraie joie !

A la fin de l’Évangile, Notre Seigneur ne nous dit pas « alors, vous me verrez de nouveau », comme nous pourrions nous y attendre après les phrases « vous ne me verrez plus ». Non, il nous dit : « JE vous verrai de nouveau. » C’est MOI qui à ce moment-là, vous verrai de nouveau ! Autrement dit : votre joie ne sera pas de votre fait, mais du mien. Votre tristesse aura été de votre fait, votre joie sera du mien. Comment signifier avec plus de clarté que la vraie joie, le vrai bonheur, le Salut, la Rédemption, bref, la promesse de la vie éternelle, sont un don, gratuit, miséricordieux, que Jésus nous fait, avec son Père très bon, et non un dû !

Notre attente d’ici-bas, dans la nuit de la foi, est donc bien une espérance dans le Don que Dieu veut nous faire ! Il nous faut, de notre côté, nous rendre disponibles pour ce don, nous rendre visibles pour Dieu, et donc nous débarrasser de tout ce qui nous assombrit. Car Jésus ne verra alors que les âmes dans lesquelles la lumière de sa grâce se reflétera. Si notre noirceur empêche sa grâce de lui revenir, non seulement toutes ces grâce obtenues sur la croix auront été vaines, mais en plus nous ne pourrons jamais vivre et jouir pleinement de ce dont elles n’étaient que la préparation : leur Auteur même – Dieu !

Patience donc, chers amis, Dieu ne nous oublie pas et l’amertume de ces temps n’est qu’un piètre prix à consentir au regard de la joie que nous aurons de voir Notre Seigneur et Sauveur dans… « peu de temps ».

En attendant, nous commençons tout juste le beau mois de Marie, ce mois qui, nous l’espérons, sera celui d’un retour plein et entier aux sacrements de l’Eglise. Confions alors nos âmes à notre Mère du Ciel, elle qui a dû apprendre certainement avec beaucoup de patience aux Apôtres à rester dans la volonté de Dieu alors même que commençait pour eux le « peu de temps » qui les séparaient encore du moment où Jésus les reverrait.

Vierge fidèle,

Mère du bon conseil,

Consolatrice des affligés,

Priez pour nous

Ainsi soit-il

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