Fête de l’Annonciation

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Mercredi 25 mars, fête de l’Annonciation de la Vierge Marie.
6h45 : messe basse privée
7h45 : laudes
18h30 : chapelet pour toutes celles qui ont dit un oui sacramentel dans le mariage ou un oui sacramental dans la vie religieuse
19h : messe basse privée
19h30-19h40 : sonnerie des cloches signe de notre foi et notre espérance. Vous êtes invités à vous unir en mettant des bougies aux fenêtres.
19h45 : complies chantées
Quelques vidéos en musique sont disponibles sur le compte Facebook de FSSP-Tours, en l’honneur de la Vierge Marie
 
Sermon de circonstances, proposé par l’abbé Cyrille Perret :
 
Chers amis,
François Mauriac disait : « L’épreuve ne tourne jamais vers nous le visage que nous attendions. »
Nous pourrions continuer ainsi : Si l’épreuve tournait vers nous le visage que nous attendons, alors, ce ne serait plus véritablement une épreuve. Ce serait plutôt comme tel ou tel jeu télévisé dans lequel, malgré les risques encourus apparaissant à l’écran, nous savons toujours que les secours ne sont pas loin, que « tout est sous contrôle ». Ce serait, au final, reconnaître que notre abandon, comme ces risques supposés, n’a pas à être beaucoup plus qu’un abandon de façade.
Seulement voilà, cette année 2020, la phrase de François Mauriac n’est pas qu’un bon mot à retenir dans l’espoir de pouvoir le placer un jour dans une conversation… Nous sommes forcés d’en reconnaître la vérité car nous vivons une épreuve, et nous la vivons tous ! Personne ne peut affirmer qu’elle n’est que l’affaire des autres.
Disons-le franchement : notre petit carême, bien posé, pas trop déstabilisant, comme nous le vivons tous les ans, nous ne l’aurons pas cette année !! Il est en train de nous échapper complètement !
En effet, les églises sont fermées. Les sacrements ont quasiment disparu. Même les prêtres doivent se taire ; ne plus prêcher (enseigner de vive voix, « en chair », au catéchisme, dans les conditions qu’a réclamé Jésus lui-même).
Aujourd’hui à cause de ce manque, ces paroles du curé d’Ars prennent une nouvelle force :
– Qui est-ce qui fait venir le bon Dieu sur l’autel ? C’est le prêtre.
– Qui est-ce qui donne le bon Dieu dans la communion eucharistique ? C’est le prêtre.
– Qui est-ce qui pardonne les péchés au nom de Jésus ? Encore et toujours le prêtre.
Mais nous pourrions aussi continuer cette litanie de questions :
– Qui est ce qui a du prix aux yeux de Dieu, et donc finalement aux yeux du prêtre qui a donné sa vie ? Ce sont les âmes des hommes.
– Qui est-ce qui a pour vocation de devenir saint, de connaître, d’aimer et servir Dieu ? Ce sont les hommes.
– Qui a été créé par Amour et peut vivre de cet Amour dès ici-bas, parce qu’un Dieu est mort sur la croix pour le lui permettre ? Encore et toujours les hommes !
Nous prêtres ne pouvons plus vous donner Dieu avec la plénitude habituelle. Et vous, chers fidèles, ne pouvez plus le recevoir avec la pleine disponibilité que vous souhaiteriez.
Comment ne pas voir là un parallèle flagrant avec la situation du monde juif peu avant la naissance de Jésus-Christ il y a un peu plus de 2000 ans ? Il n’y avait alors plus de prophètes. L’attente du Sauveur se faisait moins fervente. Cette attente s’encombrait – quand elle demeurait – d’illusions de plus en plus grandes, de fausses idées sur le Salut, sur le Sauveur…
Ce sont là, chers amis, des écueils qu’il nous faut fuir vigoureusement. Il nous faut bien plutôt nous concentrer aujourd’hui sur ce qu’il nous reste plutôt que sur ce qu’il nous manque. Nous nous apercevrons alors que nous avons beaucoup de chance dans notre malheur.
C’est en effet dans le creux de cette vague que nous pourrions trouver une nouvelle jeunesse spirituelle ; la véritable conversion. Et de fait, nous cherchons Dieu avec une nouvelle vigueur, car pour une fois, son absence apparente n’a pas l’air d’une simple « discrétion ». Elle est une véritable amputation spirituelle : ce sont les moyens même de sa Présence qui nous font défaut !
Face à ce tableau bien éprouvant, que répondre ? Comment réagir ? Tournons-nous vers l’Eglise et la fête d’aujourd’hui : l’Annonciation.
Car il nous reste une chose : cette « Maris Stella » comme l’a chanté l’Eglise aux premières vêpres d’hier au soir ; cette humble « étoile de la mer » que le chant des moines a fait se lever dans le crépuscule de la journée ensoleillée du mercredi 24 mars. Cette humble étoile, née avec la non moins humble prière de l’ange Gabriel : l’Ave Maria ; et qui est précisément appelée la prière des humbles.
Nous sommes effectivement réduits aujourd’hui à cette humilité primaire de la prière véritablement simple. Nous la vivons, forcés, comme si nous étions soudain revenus à l’âge des pays en instance d’évangélisation ; dans l’attente de trop rares missionnaires. Il nous semble n’avoir plus que ces quelques mots pour solliciter un soutient dont nous avons plus que jamais besoin. Mots bien simples, voire chétifs, face à la puissance des sacrements qui d’habitude façonnent notre vie spirituelle.
Mais en réalité, ces mots sont-ils si pauvres ?
Hier 24 mars, nous fêtions la St Gabriel, Archange, et aujourd’hui, en fêtant l’Annonciation, nous constatons que c’est lui qui nous donne l’exemple face à Marie. Est-ce un clin d’œil de l’Eglise, qui voulait nous faire préparer hier la fête d’aujourd’hui sans trop nous le dire ?
Quoi qu’il en soit, de grandes fêtes se suivent en cette fin de mars. Et elles sont toutes baignées de ce calme et cette douceur de l’Ave Maria, inlassablement répété autour du silencieux Joseph, du révérencieux archange, et de la modeste Marie.
Or ce qu’il faut bien voir, c’est que ce calme, cette douceur, cette « petitesse », entourent l’événement le plus important de l’histoire humaine : l’Incarnation de Notre Seigneur. C’est aujourd’hui que dans le sein d’une Vierge le Verbe s’est fait chair, qu’il s’est uni à tout jamais l’humanité de Jésus. Aujourd’hui nous est rappelé au beau milieu de ce si particulier carême que c’est « pour nous, les hommes, et pour notre salut, que le Fils de Dieu est descendu du ciel, qu’il s’est incarné par la vertu du Saint Esprit dans le sein de la Vierge Marie, qu’il s’est fait homme, qu’il a souffert sous Ponce Pilate, a été enseveli et qu’il est ressuscité le troisième jour. »
Or comme toute grande œuvre Evangélique, c’est par une Parole que nous est parvenu cette merveilleuse nouvelle, la plus belle de tous les temps. Par les mots si simples et si connus de l’Ave Maria. Cette fête de l’Annonciation nous remet devant le cœur la prière et la personne qui aujourd’hui ne nous font pas défaut, de quelque façon que ce soit, car que l’on soit confiné ou non, le chapelet demeurera toujours le même, avec la même puissance d’hommage et d’invocation envers celle qui est notre Mère, et qui, lorsque le soleil semble s’éteindre, nous indique, par sa lumière scintillante, le cap à garder coûte que coûte.
C’est d’ailleurs le mystère de l’Incarnation, ce mystère de l’humilité, qui méritera à Marie son plus beau titre de gloire, celui de « Mère de Dieu », en grec « theotokos ». C’est le nom que l’Eglise d’Orient inscrivait toujours en lettres d’or, comme un diadème, sur le front de ses images ou de ses statues.
Par sa présence à ces instants si cruciaux de l’histoire du salut, l’Ave Maria a acquis une force d’invocation qui conquerrait mille fois le monde s’il le fallait, n’en doutons pas. Tout comme il ne nous faut pas douter, chers amis, que chaque âme que Dieu crée a le prix du sacrifice que Jésus a fait sur la Croix ; prix que nous ne pourrons jamais imaginer. Et chaque âme que Dieu a créée, avec sa valeur inestimable, fut incluse dans les paroles de l’Ange Gabriel et le Fiat de Marie.
A la faveur de la fête de Notre Dame de l’Annonciation, comme des enfants qui se savent aimés de Dieu, souvenons-nous constamment dans ces temps difficiles, de ces mots du Pape Léon XIII : « L’Église, surtout dans les dangers et dans les époques les plus critiques, emploie et cultive traditionnellement le Rosaire, toujours avec le succès souhaité. »
Enfin, devant la privation de la sainte messe à laquelle vous êtes contraints, croyez bien que Marie saura compenser les grâces par une intercession plus forte au nom de ses enfants, ainsi que nous le suggère Saint Vincent de Paul : « Après la Messe, la dévotion du Rosaire fait descendre dans les âmes plus de grâces que toute autre, et, par ses Ave Maria, opère plus de miracles que toute autre prière. »
Dans ces temps troublés, la répétition incessante de l’Ave Maria (comme la plainte confiante des enfants) qui est une façon de garder l’équilibre, de manifester la profondeur de sa fidélité, et la force de la volonté, nous apprendra à vraiment nous abandonner, nous soutiendra et nous permettra de sortir plus saints de cette épreuve ; épreuve qui, décidément, a bien un visage que nous n’aurions pas attendu !
Que Dieu vous garde, et que Marie vous protège.
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